Après trois années consécutives de croissance, le marché 2018 de la filière meuble entre dans une zone de turbulence avec un recul de 2,7% en valeur pour 9,50 milliards d’euros (soit une perte de 250 millions d’€uros vs 2017). Le deuxième semestre a été le plus impacté -4,6% contre -0,6% au premier semestre.
Sur l’ensemble de la filière, seule la cuisine s’affiche en positif (+1,1% valeur), mais marque le pas sur 2017 (+4,0%) et 2016 (+3,7%). Avec un CA de 2,60 milliards d’euros en 2018, la cuisine maintient sa deuxième place sur le secteur et détient 27,4% du marché en valeur, derrière le meuble meublant (30,5%).
Selon les professionnels du meuble : FNAEM (Fédération Française du Négoce et de l’Ameublement), l’AM (Ameublement Français) et l’I.P.E.A. (Institut de Prospective et d’Etudes de l’Ameublement), en 2018, la filière a, entre autres, souffert du recul des mises en chantier (-7% avec 400 000 unités). « Seule, la cuisine semble se soustraire progressivement à la dépendance des mises en chantiers de logements neufs. Cette performance est à mettre principalement au crédit des distributeurs spécialistes cuisine, qui enregistrent une progression valeur de 3,2% pour 1,34 milliards d’euros, la grande distribution se montrant plus en retrait sur le segment, malgré les belles performances de certaines enseignes. »
Pour affronter une année 2019 incertaine, les professionnels de la filière tablent sur le soutien et le renforcement des exportations françaises du meuble à l’international, (en hausse de 1,3% en 2018) et sur la demande en cours d’un déblocage temporaire et partiel du Plan Epargne Logement pour l’achat de meubles neufs. « Cette mesure urgente permettrait de favoriser le pouvoir d’achat et le marché de l’ameublement. » Pour rappel il y a 15 millions de PEL en France pour un total de 275 milliards d’euros.